Mon parcours

Mon parcours

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Difficile de prendre une route plus rectiligne que ma trajectoire: école obligatoire, baccalauréat, université, journalisme. Pas d’année sabbatique dédiée à un tour du monde. Pas de bifurcations professionnelle. Pas de volatilité. Ma carrière de rédacteur tient tout entière dans quatre ans à La Gruyère, puis quatorze à La Liberté, deux journaux du même groupe et du même canton: j’ai le cœur et la loyauté d’un chien. 

Pas de reniement non plus. J’agite aujourd’hui encore les idées qui m’ont poursuivi durant mes longues études de philosophie morale et contemporaine – près de dix ans – à l’Université de Fribourg. Kant, Marx, Hare, Hart et les utilitaristes sortent souvent de leur placard, tout comme la vérité, les tables logiques ou la séparation des faits et des valeurs. Et aussi: le plaisir de débattre, la lubie de la déconstruction, la manie de l’analyse. Je traîne même une passion pour les chiffres, les statistiques et les formules qui me suit depuis ma maturité scientifique au Collège du Sud, à Bulle. J’oubliais: ma seconde branche universitaire était la littérature française. Elle non plus ne m’a pas quitté. Je garde quelques projets de romans dans mon tiroir. Plusieurs strates plus ou moins récentes attendront que je me décide à empoigner mon pinceau d’archéologue.

De l'adrénaline

J’ai forgé mes armes de journaliste au Centre romand de formation des journalistes en 2004. L’expérience les a affûtées: c’est l’art de «tirer les vers du nez», de construire un article mentalement et à la volée, de filtrer les faits, de déceler les étincelles, de rebondir, de changer de fusil d’épaule, de trouver des angles nouveaux, de taper dans le calepin des contacts, de ronger son os et de mordre la main qui le tend. Le flair est un muscle… C’est aussi sur le tas que j’ai appris à diriger une équipe – petite, quatre collègues, moi compris. Planifier, agender, relire, coordonner, donner des impulsions: on ne chôme pas. Je m’efforce de rester humble, «horizontal» et de «gouverner» par l’enthousiasme, l’esprit d’équipe et l’adrénaline. Un puissant moteur, l’adrénaline… 

A l’ère numérique

Reste encore à devenir le journaliste 4.0 dématérialisé et hyperconnecté de demain – mais pas au point, je l’espère, de quitter le terrain, ses saveurs et son relief. La mise à jour est implémentée à l’Université de Genève, où j’accomplis (nous sommes en 2019-2020) un DAS en communication digitale et réseaux sociaux. Curieusement, cette formation m’a rassuré: il y aura toujours besoin de fabricants de contenus, de sorte que le journalisme garde sa raison d’être. Pour autant que la vérité intéresse encore quelqu’un…