ALYS fait
ALYS fait un ballon d'essai
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Comment est la vie en van? Plus précisément en Volkswagen California? Faut-il se lancer dans de pareilles vacances? Cela nous plaira-t-il? Pour en avoir le cœur net, nous avons fait un ballon d’essai, du 9 au 12 août 2018 au Tessin.
Le modèle et la destination
Pour un prix peu modique, nous avons pu louer le modèle visiblement moyen de gamme de la marque, soit un California Coast, avec cuisinette et frigo, boîte automatique, 4×4. Sans doute 200 CV, avec GPS et miroir Apple (c’est une application qui restitue sur l’ordinateur de bord l’écran de votre iPhone ou de votre tablette).
Autre surprise financière: nous nous sommes rendu compte dès les premières recherches sur internet que le camping sauvage est assez strictement interdit au Tessin. Nous avons donc opté pour deux nuits dans le camping de Muzzano (TCS), près de Lugano. Le prix d’une nuit: environ 80 francs. Pas donné!
La conduite
Première impression au volant: la conduite est très agréable. Prise en main rapide de la boîte automatique, qui se révèle extrêmement confortable et permet de se concentrer sur la route. La médaille a son revers, car il faut utiliser très fréquemment les freins et il n’est pas toujours aisé d’ajuster rapidement et précisément la vitesse.
L'équipement de bord
Le toit
Le toit se révèle étonnement facile d’usage et son ouverture comme sa fermeture ne nécessitent que peu de manipulations, que l’on peut par exécuter en un tour de main. Le sommier sur vérins se relève et permet de se tenir debout dans l’habitacle. C’est vraiment un plus, non seulement en termes de confort, mais aussi en matière d’aération de l’habitacle. Sur le plan de la sécurité, le système de fermeture semble très fiable, avec un double dispositif de clapets (dont l’un permet accessoirement de suspendre des objets, en mode déployé). Par contre, le matelas confort du bas s’impose.
L'évier
L’évier est vraiment très petit et ne permet pas de faire la vaisselle. On peut tout au plus y préparer les aliments et faire un brin de toilette. Pour envisager de nettoyer vos assiettes ou vos casseroles, il faut absolument prévoir une cuvette séparée.
Les feux et le gaz
Les réchauds puissants et l’espace entre les deux feux sont suffisants pour gérer des casseroles de 2 litres sans problème. Par contre, la taille de ces casseroles permet difficilement de faire cuire un paquet entier de pâtes dans une seule casseroles. Un troisième feu est donc nécessaire pour préparer la sauce, par exemple. A l’usage, le liquide qui s’écoule des casseroles (mauvaise manipulation, maladresse, débordement) s’infiltre dans le meuble de cuisine en traversant le plan en inox et termine sous le dernier rayon du meuble, pas très loin de la partie électrique…
Défaut flagrant: la bonbonne de gaz, plus précisément son système d’ouverture, s’est grippé. Autre défaut: on ne voit pas vraiment où passent les conduites et il est difficile d’évaluer le niveau de remplissage de l’eau usée et de l’eau propre. Je n’ai pas trouvé le système de vidange de l’eau usée. Le nettoyage du système d’eau, notamment des jerricanes, semble difficile. Le nettoyage du plan de cuisine est aussi un brin laborieux.
Le frigo
Nous avons fait une bonne partie du voyage en croyant que le frigidaire était en fonction, alors qu’il ne l’était pas – les amateurs… La dernière nuit, nous l’avons poussé au maximum: cela a suffi pour refroidir tout le contenu. La contenance de 42 litres est bonne: j’ai pu glisser 3 bouteilles d’eau (1,5 litres), 4 bouteilles de jus d’orange, 6 canettes de 0,5 l., ainsi que du beurre, du fromage en sachet, plusieurs tomates, des plaques de chocolat et des plaques de refroidissement.
Le mobilier
La taille du meuble de cuisine est impressionnante et permet de stocker passablement de matériel. Celle des buffets arrières n’a pas une contenance suffisante pour accueillir une garde-robe complète pour quatre personnes. Mais quel meuble le pourrait?
L'électricité
L’éclairage a très bien fonctionné et le chauffage, pour le peu que nous l’avons utilisé, a donné satisfaction. De la buée s’est formée sur la vitre avant pendant la dernière nuit et le système de ventilation puissante du pare-brise a fonctionné pendant près d’une demi-heure sans vraiment éclaircir la vitre…
A signaler: les prises de l’habitacle sont rares et toutes n’ont pas fonctionné. Il y a plus gênant encore. Nous avons branché le système sur une prise du camping, afin de recharger l’ensemble. Impossible de savoir si cela a été efficace. L’indicateur du niveau de charge (et surtout le signal « en charge ») fait défaut – en tout cas nous ne l’avons pas trouvé. Il semble pourtant que l’autonomie électrique du California ne permet pas de passer plus de 2 nuits sans une recharge. Mais ce n’est qu’une hypothèse.
Le stockage
L’espace du coffre est relativement peu élevé (40 cm environ, si l’on veut passer efficacement en mode nocturne), mais il a une bonne contenance. Le fait d’avancer le siège (configuration lit) ou de le reculer (configuration route/cuisine) permet de libérer davantage d’espace. On peut donc envisager de stocker du matériel dans l’habitacle en mode route (mais attention aux objets volants!) et de le transbahuter à l’arrière en mode nuit. Le plus malin consiste sans doute à s’équiper d’un tiroir à casiers qui permet d’immobiliser le chargement et de le ranger systématiquement, en ayant une vision globale du contenu.
La gestion des chaussures est également importante: un bac de rangement s’avérerait utile pour séparer le propre et le sale.
Le mode de vie
Globalement, la vie en «camping car» est moins efficace. On passe du temps à installer et à ranger le matériel (tables, chaises, lits), à faire la vaisselle et la popote et il faut soigneusement ranger les affaires pour les retrouver rapidement. Rien de particulier à cela. C’est dans l’ordre des choses et cela fait partie du charme du camping, tout comme le passage aux douches, aux WC et aux infrastructures du camping.
Prévoir et jongler
Une complication s’ajoute avec le van: selon le mode de configuration du fourgon (jour ou nuit), il faut penser à l’accessibilité de chaque objet. Les rayons inférieurs du meuble, par exemple, sont inaccessibles lorsque le lit du bas est déployé. Autre complication: un van n’est pas une caravane ou une tente: on n’abandonne pas le campement pour partir tranquillement en voiture. Il faut tout ranger pour partir en expédition et tout déployer en arrivant. A moins d’emporter une tente qui servira de stockage.
En cas de pluie
La première nuit a été pluvieuse. Memo: penser à un moyen de séparer le propre/sale et le sec/mouillé dans un espace confiné dont on ne sort pas sans revenir boueux et humide. Le séchage peut aussi devenir un problème – mais cela fait partie de la vie en camping. L’espace confiné du van ne fait qu’amplifier l’importance de l’ordre.
Bilan
L’équipement du California laisse à désirer (pas de douche, pas de WC, pas d’eau chaude) et n’est pas trop adapté aux besoins en eau et en électricité pour des séjours relativement longs ou à plus de deux personnes, sans passage à un point de recharge. L’ergonomie ne permet pas de faire précisément le point sur les ressources à disposition.
Le toit ouvrant semble indispensable et atténue fortement le sentiment de confinement. Je suppose qu’un fourgon en version longue (5,4 m et plus) sans toit s’avérerait rapidement invivable.
Une modèle de type Beach – sans cuisine et avec deux sièges passagers sur rail coulissant – pourrait faire l’affaire, avec un aménagement intérieur doté de 3 feux, d’une douche/wc et de l’eau chaude. C’est en tout cas un must pour des séjours de plus de 3 nuités et dans des espaces sauvages.
- Les pérégrinations d'ALYS
Grand Bisse de Vex
Première opportunité de sortie en fourgon, pour un week-end de tests, au pluriel. Destination: le soleil du Valais et le camping TCS de Sion. L'activité – le Grand Bisse de Vex – est peu ambitieuse. C'est le concept du fourgon qu'ALYS met à l'épreuve.
ALYS fait un ballon d'essai
Comment est la vie en van? Plus précisément en Volkswagen California? Faut-il se lancer dans de pareilles vacances? Cela nous plaira-t-il? Pour en avoir le cœur net, nous avons fait un ballon d’essai, du 9 au 12 août 2018 au Tessin.