La famille ALYS
Sous l’acronyme ALYS se cachent quatre mousquetaires parés à l’aventure et une famille unie pour le meilleur et pour le pire. Mini-portrait des protagonistes, réalisé en juin 2020. Toute ressemblance avec des personnes de chair et d’os serait purement fortuite…
Rédigé le 1er juin 2020
Mis à jour le 1er juin 2020
L’intuitive

«Maman est très belle et très bavarde.» La vérité sort de la bouche des enfants. De fait, la tigresse s’enflamme au quotidien pour ou contre toutes sortes de causes, invective, applaudit et ne mâche généralement pas ses mots. Ses chevaux de bataille: l’égalité sociale, la nutrition – elle est quasi végétarienne – et les relations professionnelles. Mais sa cause principale et constante reste nos filles. Anne la Dulcinée concède un brin d’émotivité – c’est un euphémisme – compensé par une intuition redoutable qui lui sert de boussole. Car la féline fait preuve d’une forte capacité à jongler avec les événements et à retomber sur ses pattes. Bête sociale par excellence, elle est humaniste, souriante, empathique et naturellement chargée de la communication et des relations publiques de la famille. Son dada? Elle adore marcher et traîne – ce n’est pas négociable – toute la smala dans ces périples qui ne manquent jamais de sel. Grande lectrice, Anne aime: Moderato cantabile, Fred Vargas, Ruth Rendell, les thrillers anglais ou américains; Damien Saez, Marilyn Manson, the Kills; Great Expectations, Notting Hill et English Patient. Elle n’aime pas: devoir chercher constamment ses clés, ses AirPods et son téléphone; être harcelée; l’ingérence; l’intolérance.
L’Arianator

«Je suis fan d’Ariana Grande. Une Arianator» (ou à raison…). Notre grande petite de 11 ans cache derrière ses mirettes un regard d’artiste, un goût très sûr et une créativité sans limite. Elle passe le plus clair de son temps libre à dessiner, coller, peindre, couper, construire, coudre et décorer. La follette, plutôt taquine, aime aussi prendre des postures théâtrales et parodier avec un humour grinçant et décalé les personnages qui font son quotidien. Car la rêveuse, quoique bien prénommée, fait preuve d’une réelle sagacité et d’une impressionnante intelligence des gens et des émotions. Empathique, elle est elle aussi émotive, capable de cris suraigus et très communicative. Luna aime: chanter, jouer du piano; les champignons et la Bolognaise; Seven Rings, God is a woman, Break up with your girlfriend; Maïté Coiffure. Elle n’aime pas: le sport; les vers de terre, les limaces et les escargots; qu’on la touche; qu’on critique Ariana Grande.
L’énergie

«Je suis gymnaste», dit-elle à raison. Notre petite grande de 9 ans est un bouillonnant concentré d’énergie, l’incarnation du mouvement perpétuel. Elle a le plus souvent les deux pieds en l’air et la tête à l’envers: si vous la cherchez, visez le tapi de gym. Mais elle n’est pas déconnectée: observatrice, toujours consciente de ce qui se passe autour d’elle, elle est résolument pratique et a constamment un temps d’avance sur les événements. Son dada: dépister les règles et les promouvoir dans tout son entourage. Car la petite grande est très sensible à l’injustice et en particulier à l’égalité de traitement avec sa sœur: tout écart est dénoncé. Vive d’esprit, de caractère bien trempé, volontaire, elle passe pour un leader positif. Elle ne lâche pas un problème avant de l’avoir résolu, quitte à ameuter toute la République. Rigolote, provocatrice, elle aime bien s’inventer des maux pour attirer l’attention. Ysé apprécie: le reck (barre fixe); bricoler; jouer aux poupées; le pesto et le lard; Friends (de Marshmello et Anne-Marie), Flou (Angèle); Les enquêtes de Maëlys. Elle n’aime pas: la contrariété.
Le grognon

«Papa, il est très beau et rigolo, mais il aime pas quand on crie.» La vérité sort de la bouche des enfants, dit-on. Mais de fait, l’animal barbu est plutôt un ours introverti qui n’a pas plus foi en l’humanité qu’en la divinité. Myope, il voit en général le verre à moitié vide – et inbuvable. La bête est aussi opiniâtre: elle n’apprécie pas l’échec. Grognant au fond de sa grotte, elle aime triturer les problèmes, gratter, creuser, analyser, glauser et pester, parfois avec la pire mauvaise foi. Mais sorti au grand jour dans l’univers social, le reclus adhère à la tolérance totale et prêche la liberté et le respect. On lui prête même quelques qualités d’écoute. Au demeurant, Stéphane n’est pas: matérialiste, radin, multitâche. Il est: toujours préoccupé par trente-six choses, jamais couché, pragmatique et distrait, grand bricoleur du dimanche et tout-terrain. Il aime: notre chatte, Rose; les endives au jambon et la fabada; the Kills, Radiohead, dEUS, Noir Désir et Ghinzu; Voyage au bout de la nuit, Texaco et La Constellation du chien; Minority Report, Dune, Clint Eastwood, Iñárritu et Tarantino. Il déteste: les tripes; nos lapins; les prétentieux.