La salle de bain d’ALYS

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Le Cube apporte un supplément important à l’équipement classique d’un van de petit gabarit comme le California: une salle de bain bonne à tout faire.

Le fruit d’un compromis

Dans la gamme des fourgons de moins de 2 mètres de haut, seuls les modèles de plus de 5 m 40 de long offrent généralement ces commodités. Car elles sont gourmandes en espace. Et contestées. Le sujet divise en effet la communauté des fans de vans. Les uns estiment qu’il n’y a pas besoin d’une telle débauche de luxe: le minimalisme s’impose au camping. Les autres considèrent au contraire que la vie spartiate n’intéresse que les puristes: certaines «aisances» sont indispensables. De mon côté, j’ai tenté de trancher ce dilemme cornélien en concentrant un maximum de fonctionnalités dans cet espace. D’autant qu’il occupe une part importante du cube.

Le receveur

 

Cette base accueille le receveur de douche – la «baignoire». J’ai d’abord pensé à réaliser ce bac en epoxy et en fibre de verre. Mais l’effort à consentir pour obtenir une étanchéité totale m’a paru disproportionné. Sans parler du coût. Au final, j’ai opté pour une bâche pvc qu’on trouve dans les magasins d’articles de jardinage pour bassin. C’est ma fille aînée qui m’a donné cette idée: pas besoin de couper ou de coller la bâche; il suffit de la plier pour en faire une boîte, comme un origami. Cette bâche peu coûteuse est malheureusement noire, mais très résistante… Ce qui ne m’empêchera pas de la couvrir avec un panneau pvc de protection. Car le lieu sera souvent fréquenté, je l’espère.

A noter qu’il n’y aura pas d’écoulement. Il faudra écoper dans l’évier, grâce à une pompe à pied! C’est une limite dictée par la gravité: le receveur est à l’altitude 0 du fourgon et il m’a semblé trop coûteux d’installer une pompe électrique pour le vidanger.

Le banc

 

Sur cette structure sera posée un deuxième «caisson-squelette». Il soutiendra deux choses: le couvercle et un « banc percé » – sur le modèle de la chaise percée. Ce banc amovible servira de toilette sèche. On pourra y fixer très rapidement un sachet jetable rempli de sciure et hop… Je passe sur les détails.

Il sera évidemment possible de recouvrir ce banc amovible d’une planche pour en faire un siège tout à fait normal. Il donnera sur l’évier. On pourra donc s’assoir, faire la vaisselle, préparer les aliments et poser les tables à réchaud sur le côté, tout en restant assis dans le receveur. Bref, ce sera la cuisine en temps de pluie.

De la rigueur

 

Et l’hygiène? Je le concède: faire voisiner aliments et lieu d’aisance n’est pas des plus judicieux. Mais des toilettes se lavent et s’essuient, tout comme une cuisine et un plan de cuisine. Avec un peu de discipline, il doit être possible – c’est impératif – de «séparer les flux».

A l’abri des regards

 

Quid de l’intimité? C’est là que le couvercle du caisson intervient. Je vais l’équiper de rails de rideaux et y suspendre un rideau de douche, qui fera le tour du caisson. On pourra positionner ce couvercle à la verticale du caisson, grâce à des montants « télescopiques ». Je prévois deux altitudes: l’une pour la douche agenouillée (toit fermé) et l’autre pour la douche debout (toit et lit supérieur relevé). L’évier sera équipé d’une douche escamotable.

Un rangement

En mode voyage, le receveur servira également de lieu de stockage de matériel. Ce dernier sera rangé dans des caissons bien séparés que l’on pourra extraire rapidement, dans l’urgence. Je pense au linge sale, à la réserve alimentaire, aux table à réchauds, aux ustensiles. Tout devrait y tenir, en utilisant au mieux ce volume généreux. Quand je dis que c’est une salle de bain à tout faire…

 

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