Le pivot d'ALYS

Le mobilier d’ALYS doit répondre à plusieurs contraintes, dont l’esthétique ne fait heureusement pas partie.

Chaque meuble doit être le plus léger possible. Pour concrétiser cet objectif, j’ai cherché à évider au maximum les volumes et j’ai opté pour le bois, plus léger que l’acier. D’où cette structure en cadres plutôt qu’en planches.

Chaque meuble doit être compact. Cette exigence ne vise pas seulement à utiliser au mieux le volume de chargement du van. Une partie du système d’arrimage repose aussi sur cette compacité: les meubles se calent les uns contre les autres. Ce qui signifie que les formes irrégulières et les aspérités doivent être bannies, autant que possible. Elles introduiraient du jeu dans cette imbrication.

Cette contrainte élimine l’aluminium, qui nécessite de travailler avec des boulons (donc des aspérités). Le bois, lui, peut être assemblé avec des vis à tête fraisée, qui affleurent à la surface des éléments. Le hêtre m’a semblé s’imposer, à la fois parce qu’il est facilement disponible en magasin et parce qu’il se fend moins vite que l’épicéa.

Chaque meuble doit être solide. Cette contrainte est bien sûr liée à la sécurité, mais aussi au rôle des différents caissons. Tous constituent directement ou indirectement les éléments d’un sommier. Ils doivent donc supporter le poids (parfois concentré) de 2 adultes, voire de toute la famille. Par précaution, ces éléments sont consolidés avec de la fibre de verre et de l’epoxy.

Illustration ci-dessus avec le meuble de l’évier: quatre cadres forment les côtés d’un cube et supportent une cadre horizontale, sur lequel vient se greffer l’évier inoxydable (un évier IKEA). Un cadre supérieur permet d’intégrer les charnières du couvercle, qui ne figure pas sur la vidéo. Ce cadre supérieur ménage aussi une hauteur suffisante pour que le robinet-douchette (absent de la vidéo) puisse tenir dans le caisson en position rabattue.