Une vraie mauvaise idée

La réponse première réponse, tombée de manière intuitive, est assez sommaire. Je comptais replier les dossiers rabattables des sièges et prolonger le cube par une planche, plus ou moins posée sur ces dossiers et fixée à l’extrémité du cube, c’est-à-dire aux «caissons» du receveur et de la batterie. Cette réponse intuitive n’a cependant pas résisté à l’analyse. Premier défaut: une planche posée sur des dossiers mous n’est pas vraiment stable. Deuxième faille: il n’est pas simple de fixer assez solidement cette rallonge aux éléments du cube.

Une solution polyvalente

Il est possible d’améliorer ce concept en replaçant le plateau par deux tables contiguës. Cette fois, ce sont les pieds qui font l’assise et la stabilité du dispositif. Plus besoin de l’arrimer au reste du cube – nous verrons à l’usage si cela se révèle nécessaire.
On fait même d’une pierre deux coups: il manquait justement une table dans l’aménagement d’ALYS.

Le «plan de table»

Une table, c’est d’abord quatre pieds et un plateau. En l’occurrence, les pieds sont constitués de tubes d’aluminium creux, dans lesquels sont glissées des baguettes rondes en hêtre. Ces baguettes servent de renforts et potentiellement de rallonges. Les traverses composent le cadre supportant le plateau (80 cm par 63 cm). J’ai opté pour deux traverses par côté, afin d’obtenir une structure robuste. Hautes de 7 cm, ces traverses sont en contreplaqué de bouleau de 9mm. J’ai recouvert leurs faces par une couche de fibre de verre et d’epoxy. De cette façon, la table supporte le poids d’un homme.

Chaque pied est boulonné à une équerre de table prise en sandwich dans les traverses. J’ai longtemps cherché ces pièces de quincaillerie. J’ai fini par les trouver chez Hornbach. L’ajustement des traverses (le biseau, dans cette vue supérieure) bloque le pied en position verticale.

La valise est composée de deux tables reliées par des charnières. Ces dernières permettent de constituer une grande table double. En mode nuit, l’ensemble constitue le fond du lit de l’habitacle. En mode jour, c’est une table généreuse d’environ 1 m 26 de long et 80 cm de large. Le tout rappelle les classiques tables-mallettes de camping où l’on peut généralement ranger des chaises pliables. Mais j’ai opté pour des charnières dissociables, qui offrent la possibilité de séparer chacune des tables.

On distingue ici la charnière. Mais l’astuce principale réside dans le boulon (M10) visible au premier plan. Il permet de fixer le pied à l’équerre, au moyen d’un écrou à ailettes. Il devient alors possible de démonter chaque pied relativement facilement, en principe sans outil. Privée de ses pieds, chaque table devient ainsi une demi-valise.

La réalisation

Pour clore ce chapitre, voici une galerie commentée des différentes étapes de réalisation de la table-valise d’ALYS.